"Les Lundis Femmes Solidaires" s'articulent autour d'un objectif précis : l'amélioration des conditions de vie des femmes.

Les Lundis Femmes Solidaires constituent un espace de réflexion, de débat et d'action, à travers des activités collectives ouvertes à toutes (buffet culinaire dans le cadre de la Semaine de la solidarité internationale. activités autour de la Journée internationale des femmes, participation au carnaval du quartier,  présence lors des portes ouvertes des ateliers d'artistes, ateliers théâtre-forum, ateliers d'écriture)...

Les ateliers s'inscrivent dans le réseau "Femmes du monde", composé d'acteurs solidaires soutenus par l'association Quartiers du monde. Ce réseau relie neuf villes et trois continents, de Paris à Rio (Brésil), en passant par Barcelone (Espagne), Ouarzazate (Maroc), Bamako (Mali), Dakar (Senegal), El Alto (Bolivie), et Bogota (Colombie). 

L'association Quartiers du Monde apporte un appui méthodologique précieux lors de l'animation des ateliers. 

Journal des Lundis Femmes Solidaires : 

https://fr.calameo.com/read/001143813662292fcf32b

 Évaluation externe du projet "Femmes du Monde : un réseau d'entrepreures solidaires" :

https://www.calameo.com/read/0011438131c8e41b4b89a

Présentation générale des Lundis Femmes Solidaires :

https://www.calameo.com/read/0011438137d192ba62948

Dans le cadre de l'événement du 29 juin 2024 "Générations unies : journée pour la paix et la solidarité", le collectif des Lundis Femmes Solidaires d'Archipelia a présenté son exposition "Mémoires du jardin de la Maison des rêves", réalisée avec Quartiers du Monde et l'artiste Valecia Ribeiro.

Une réflexion sur l'égalité de genre et la justice écologique, avec des portraits photo et des lettres enregistrées sous format audio, pour transmettre aux jeunes filles des pistes d'action et de réflexion en faveur d'un monde plus respectueux du vivant.

Valécia cherchait les rêves des femmes, pour réapprendre à rêver la terre, l'eau, l'air et la vie sur la planète. Elle voulait trouver les liens entre les femmes, entre les femmes et le monde, des liens qui pourraient nous sauver, sauver la nature, qui pourraient nous faire rêver. En tant qu'artiste visuelle, Valécia rêve avec Tina Modotti, Frida Kahlo, des femmes engagées… et voilà qu'elle trouve Karine à Belleville, présentée par des femmes qu’elles tiennent à cœur : Agnès et Ivani, aussi appelée Nina.

Karine rêve toujours avec les bras ouverts, elle rêve avec les femmes, toutes les femmes qu'elle croise sur son chemin, des femmes isolées pour différentes raisons… elle sait les écouter. Elle rêve avec les pieds sur terre, parfois arrosés par des larmes, mais elle vole quand elle danse et elle regarde toujours vers le ciel, vers le soleil de chaque femme.

Lou connaît les chemins de la ville, du parc, de la vie qui pousse partout, les mousses. En tant qu'artiste, son travail consiste à arroser les plantes, elle aime le vivant. Elle sait s'occuper des plantes, dans son rêve le monde serait un jardin, même en ville.

Zahya rêve d'une vie simple, le thé qu'elle prépare pour nous remplit notre cœur de joie. Elle rêve de vivre en France, même si elle parle de l'Algérie avec nostalgie… Zahya veut rester pour ses filles, pour les femmes solidaires, pour défendre la liberté de choisir sa place dans le monde, ce qui ne lui a pas toujours été accordé… Zahya rêve d'un monde sans frontières, différent d'un monde sans papiers.

Fatou rêve d'être proche de ses enfants, de ses petits-enfants qui sont au Sénégal, de la famille commencée plus tôt qu'elle ne le rêvait… Qu'est-ce qu'on peut rêver de plus que d'être proche de ceux qu'on aime… il y a plein de migrantes qui rêvent de cela… Fatou est toujours là à Belleville, pour assurer ses rêves, les rêves de la cité, des autres mères, des autres enfants… et elle sait qu'elle va y arriver…

Suzanne est toujours prête à rêver, elle rêve de protéger le sol, de prendre soin de la terre. Elle s'inquiète toujours de savoir comment nous allons nous nourrir. Elle rêve aussi de sa culture libanaise, mais son vrai rêve est de partager ce qu'elle a de mieux.

Najat rêve quand elle parle. Une rêveuse inconditionnelle qui ne se taira jamais devant les injustices, qui connaît bien sa force de réaliser, de prendre soin des autres. Elle sait aimer… Najat rêve que son fils puisse faire ses propres choix comme elle-même l’a fait en venant du Maroc.

Fanny s'inquiète pour les générations futures, sa fille aura son âge en 2055. Mais ses rêves sont pleins d'espoir, avec des bruits d'insectes, du vent dans les arbres et de l'eau qui coule avec la même délicatesse que son regard, avec la brillance de ses yeux cachés derrière ses lunettes.

Jacqueline rêve de sa grand-mère, des saveurs qu'elle lui a présentées et qu'elle n'a jamais oubliées. Jacqueline rêve aussi d'être grand-mère, d'avoir des petits-enfants, mais elle sait que le futur va être très dur, elle ne croit pas au futur, elle se rappelle encore des souvenirs de guerres et préfère rester dans le présent.

Colette sourit quand elle rêve, quand elle pense à son enfance, elle est heureuse d'être parmi les femmes solidaires, elle aime sourire, elle a pleine confiance en l'avenir, elle n'a pas peur. Elle nous rassure. Nous sommes ensemble, là, dans la Maison de l'air, notre Maison des Rêves.

Avec sororité, le Collectif Lundis Femmes Solidaires

Portraits Femmes Solidaires et voix : Karine, Najat, Zahya, Lou, Fatou, Fanny,

Jacqueline, Suzanne, Colette et Valécia.

Images : Valécia Ribeiro

Design sonore : Cyrille Brissot

Réalisation

• Archipelia

• Réseau Femmes du Monde

• Université Fédérale du Recôncavo da Bahia (UFRB) - Brésil

• [Re]image - Groupe de Recherche en Arts Visuels

• LabCIC [Laboratoire Corps/Image/Convergence : processus poétiques dans la

culture digitale]

• École des Hautes Études en Sciences Sociales - EHESS/Centre d'étude des

mouvements sociaux (CEMS)

Merci à Monsieur Eric Pliez, Maire du 20e arrondissement, qui a visité cette exposition à l'occasion de l'événement du 29/06. 

La carte est accessible en cliquant sur ce lien : https://www.google.com/maps/d/edit?mid=1bhN8KQGD9cJsNbR1SxfkJ0AcdYBBfFT4&usp=sharing

Dans le cadre de l'édition 2021 du Budget Participatif de la Ville de Paris, les femmes des Lundis se sont mobilisées pour proposer deux projets d'habitant·es !

Le Padlet (=support interactif) "Paysages confinés pour Femmes Solidaires" rassemble les photos et les textes des participantes des Lundis Femmes Solidaires, issus de l'atelier mené sur Whatsapp durant le 2e confinement (le lundi 16 novembre 2020). 

Le principe était simple : les femmes étaient invitées à envoyer au groupe Whatsapp une photo de la vue de leur fenêtre. Elles devaient ensuite commenter cette vue. 

Les échanges ont été enrichis par les géographes Amandine Chapuis et Mari Oiry-Varacca. 

Pour accéder au Padlet, écouter les lectures de paysages et consulter les photos échangées au cours de l'atelier, cliquez sur ce lien:

https://padlet.com/LundisFemmesSolidaires/q4b3yi3zx4q9tus9

C'était lundi 19 octobre 2020 ...

Un jeu de piste préparé par les géographes de l'Université de Marne-la-Vallée à Montmartre, pour les femmes des Lundis Femmes Solidaires.

L'occasion de s'orienter dans l'espace, d'utiliser une boussole et de découvrir des femmes fortes qui ont marqué l'histoire (comme Suzanne Buisson, résistante, ou encore Louise Michel, figure marquante de la Commune de Paris - qui commença à Montmartre et dont les cadavres sont enfouis sous la basilique).

La rencontre avec les Lucioles du Doc a donné lieu à la création collective du document sonore: "les Lundis Femmes Solidaires donnent de la voix". 10 ateliers des Lundis Femmes Solidaires ont été consacrés à ce projet entre janvier et juin 2019.